BILKUA HENDAYE
De soixante dix à quatre-vingt enfants par an, cet Aérium fondé par Roger Crespin dans l'ancienne maison St Exupéry rue des Seringuats ferme ses portes en septembre 1972.
Source : Le centenaire de Ll'Hôpital Marin de Hendaye. https://www.wobook.com/WBVW6TY8Bk45/Collection-1/LE-CENTENAIRE-hopital-marin.h
Photos perso. juin 2020
1966
Source Gallica.bnf.fr
Témoignages BILKUA
Les témoignages n'engagent que leurs auteurs. Ils n'engagent pas le blog et son auteur.
Date : 28-07-2021 par Florence.
A bilkua
Hendaye de mai 68 à avril 69; souvenirs marquants; j'avais 3 ans: sentiment
d'abandon qui ne m'a pas quitté; j'en ai 56.
J'ai moi aussi le souvenir de la cuisine, forcés de manger et descendus à la
chaufferie jusqu'à finir l'assiette.
On nous faisait croire qu'on nous passerait au four; une copine: Claudine! je
ne l'ai pas revue; j'ai été persuadée des années qu'elle avait été brulée;
souvenirs de dortoirs affreux, de mélange d'âge et de monitrices pas gentilles
du tout.
Il y a un an seulement que je peux en parler sans pleurer et ne plus en vouloir
à mes parents de m'avoir placée là-bas
Message à
marie France borne
Je lis les témoignages et suis étonnée du votre, tout me correspond: l'abandon,
et la suite; l'oubli du père et des frères et sœurs; les mauvais choix de vie
Ils écrivaient aussi à mes parents de ne pas venir me chercher et ma mère est
venue me récupérer un jour en douce et de force. courage aux
"rescapés" ; un psy depuis 3 ans et l'écriture de ma vie m'a calmée
sur cet endroit; mais pas le courage d'y aller; finalement je ne suis pas
seule; quelque part, je me sens moins abandonnée
Date :
01-12-2020 par Nadine_J'ai de vagues souvenirs, je n'avais que 6 ans apparemment d'après ma maman.
J'ai toujours eu du mal à évoquer ces souvenirs, je me souviens que
les soignants n'étaient pas gentils avec moi.
Quand on est arrivé avec maman, je me souviens de cette odeur
forte d'ammoniaque dans le réfectoire qui venait d'être nettoyé.
Pendant les siestes forcées, on été enroulé dans une couverture
marron qui
pique sans bouger pendant des heures.
J'avais des problèmes pour manger la semoule qui me faisait vomir, je
crois qu'il y en avait tous les soirs. Pour me punir, on m'enfermait dans une
pièce dans le
noir, avec cette semoule, que je remangeais après l'avoir rendu pour ne pas me
faire disputer.
J'en ai parlé à ma mère il y a que quelques années. Elle se
doutait que quelque chose s'était passé, j'avais changé et peur du noir
et d'autres choses. J'ai toujours depuis eu peur du noir d'ailleurs.
J'aimerai avoir des contacts avec ses enfants devenus adultes, pour
avoir leurs ressentis et pouvoir en parler à quelqu'un qui a vécu
les mêmes traumatismes. Merci.
date: 24/10/2020 | par: Marie José.
Bonjour,
J'ai vécu, à Bilkua de 6 à 17ans jusqu'à 1973, c'est la DASS qui m'a placé dans cette établissement, pour m'a part cela n'a pas été un bon souvenir, plutôt très mauvais
C'est très long plus de 10 ans, j'ai été oublié par la Dass, personne ne m'a envoyé à l'école, retard considérable, je l'ai trainé toute m'a vie. L'appât du gain devait être le moteur principal de tout cela.
J'avais des problèmes avec la nourriture, surtout avec les biftecks hachés, viande que l'on donne aux chiens, les personnes qui nous gardaient, surnommer monitrices, me mettaient au cachot dans le noir complet jusqu'à je vide ma bouche et cela pouvait durer ....
Cordialement.
Marie-José
date: 26/02/2019 | par: Francine
Bonsoir, je suis très émue car cela fait plusieurs années que je cherchai des informations et j'étais prête à y aller mais c'est loin de chez moi... Merci beaucoup pour cette superbe idée de site. J'aimerai voir des photos pour l'année 1961 où j'y étais pendant 9 mois alors que je n'avais que 3 ans. Mon frère André 9 ans est venu me rejoindre. Je ne me souviens de rien et je n'ai pas reconnu mon père lorsque mes parents sont venus me chercher... J'ai dû ressentir un abandon et autres émotions et douleurs J'aimerai aussi échanger avec des personnes de cette période du groupe des petits. à bientôt !
date: 10/11/2018 | par: BORNE Marie-France
Bonjour,
J'étais grenobloise à l'époque.
J'ai séjourné du 7 août au 28 décembre 1963 à l'aérium hélio-marin "BILKUA" de Biarritz. Je devais y rester 2 mois, mais, en réalité j'y suis resté presque 5 mois. Ils ne voulaient plus me laisser partir et c'est mon père qui a dû venir me récupérer car je n'étais pas au train à la gare de Lyon comme j'aurais dû l'être à la date qu'ils avaient indiquée. Ma mère m'y attendait mais elle ne m'a jamais trouvée. Je n'ai jamais vu ma famille durant ces 5 mois.
Je n'ai que très peu de souvenirs, ce que je trouve curieux. Je me souviens surtout du réfectoire, du dortoir et d'un long couloir. Presque aucun souvenir de l'extérieur. cela me paraît étrange. Je n'ai pas reconnu mon père ni ma famille quand je suis revenu à Grenoble.
Je me rappelle simplement que je pleurais souvent et que mes journées d'école, de retour chez moi, se passaient en pleurant. J'ai toujours eu un sentiment de tristesse qui m'a empêchée de vivre pleinement. Ai-je refoulé des souvenirs ? Je ne sais pas. Je sais simplement que je n'ai pas profité pleinement de ma vie et que tout au long de celle-ci, je n'ai fait que de mauvais "choix".
Marie-France
Contactez moi si vous souhaitez apporter votre témoignage qui sera mis ici et que je transmettrai à Francine